
Une approche systémique consiste à mobiliser les forces de chacun et celles de la famille, considérée comme une entité, mais les cabinets d’intervention systémique sont débordés. « Selon la pensée systémique, les crises et les problèmes ne peuvent être compris et résolus que si nous les resituons dans leur contexte et dans un réseau complexe de relations. Nous sommes un tout dans lequel chaque partie influence l’autre et interfère avec elle. » (Barreto de Paula A., 2012, p.29). L’un des présupposés de la thérapie communautaire systémique et intégrative, conçue et enseignée par Barreto et que je pratique, est que toute personne et tout système recèle des ressources qui peuvent être mobilisées. L’expérience crée la compétence, tout autant et parfois plus qu’un apprentissage uniquement intellectuel et il me semble que ce constat-là, si on en tenait compte dans le domaine de la protection de l’enfance, permettrait de redonner pouvoir et estime de soi à la famille comme entité et, individuellement, à chacun de ses membres et faciliterait la coopération de tous les acteurs.
("Protection de l'enfance - lettre ouverte à tous ses acteurs", Vuistiner-Zuber Isabelle, 2019, p.124)
Il est, bien évidemment, plus simple d'exclure la famille, si l'on n'a pas de compétences en communication interpersonnelle suffisantes et de faire preuve d'autoritarisme, ce qui survient lorsque les situations dégénèrent.
Bénédicte a une mère, une tante, des grands-parents, qui aimeraient beaucoup être en contact avec elle et il n'y a absolument aucune justification valable à limiter drastiquement, voire à empêcher ces contacts. C'est délétère. Et inhumain.
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