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4 décembre 2024 - égalité des droits entre tous les enfants

Photo du rédacteur: Coparentalité ResponsableCoparentalité Responsable

Y a-t-il une égalité des droits entre tous les enfants résidant en Suisse ?


Levons d’emblée le suspense pour déclarer que non, bien sûr que non, il n’y a ni égalité des droits ni égalité des chances entre tous les bambins qui peuplent notre pays.


D’abord parce qu’une partie de ce que nous nommons « chance » provient du milieu familial de l’enfant et dépend de nombreux paramètres. Quand ceux-ci apparaissent par trop défavorables, tous les services de protection de l’enfance (intervenants sociaux et autorités de protection, voire justice) interviennent, dans le but de redonner à l’enfant les droits dont sa prise en charge par sa famille semble le priver et, effectivement, le privent réellement lorsque la suspicion d’abus reflète la réalité de l’abus.


Malheureusement, en raison de notions par trop vagues et changeantes de ce qu’est le bien supérieur de l’enfant (y compris dans la Convention internationale des Droits de l’Enfant), en raison de tout ce qui se met en route une fois un signalement fait, on intervient parfois sans qu’il y ait péril en la demeure.


Qu’il existe, ou non, de la maltraitance familiale sur l’enfant concerné, dont la plus « légère » est la négligence, dans tous les cas, nous, la Suisse, l’un des pays les plus riches de la planète, riche également en toutes sortes de formations dans le domaine des sciences sociales et de la psychologie, nous DEVONS alors apporter des mesures de protection qui soient plus favorables que la situation à laquelle elles sont destinées à pallier. Malheureusement, ça n’est pas toujours le cas est ça n’est pas tolérable.


Parce que des procédures sont en cours, pour des familles qui font appel à nous, parce que plusieurs de nos membres témoignent de situations professionnelles que leur devoir de réserve leur interdit de divulguer, parce que d’autres craignent des représailles sous forme de rupture de dialogue ou de mesures encore plus strictes, parce que, pour parler de situations précises, il nous faudrait l’assentiment des personnes concernées et, finalement parce que, soyons clairs, le courage et l’engagement n’est hélas pas ce qui nous semble caractériser le mieux nos concitoyens, nous ne pouvons donner des exemples trop précis.


Mais nous savons…


Nous savons que, régulièrement, les enfants placés ne bénéficient pas des mêmes soins que ceux grandissant au sein de leur famille et que, parfois, leur prise en charge est si lacunaire que, si elle était le fait des parents, ceux-ci seraient alors considérés comme insuffisants.


Pour revenir à la petite Bénédicte, relevons non seulement les décisions délibérées et réitérées de ne pas la faire voir par un médecin ou d’avoir accès à un pédopsychiatre, ce qui, répétitivement, est le cas pour des enfants placés. Apathie, otite, ecchymoses et lésions de la peau à répétition, apparemment rien de tout cela n’a été suffisamment alarmant pour les foyers où la petite a résidé, pour qu’on l’amène en consultation. S’il s’agissait de votre propre enfant, comment vous sentiriez-vous ?


Une multitude d’exemples, qui vont d’oublis répétés de rendez-vous médicaux, de réponses données aux familles d’accueil, qui sollicitent une prise en charge psychologique lors de graves troubles du comportement ou d’un retard de développement de l’enfant telles que « mais il faut juste lui donner de l’amour », de volonté délibérée d’absence de signalement à la justice de délits pourtant poursuivis d’office, telles les violences sexuelles, pour les mineurs en foyer, que ces violences soient le fait d’éducateurs ou d’autres mineurs résidant au foyer « on va s’arranger entre nous, c’est mieux pour toi ».


Non, l’égalité des chances n’existe pas. Si on ne met plus les enfants placés au travail, leurs urgences médicales ne sont pas toujours considérées comme telles et le besoin viscéral d’un lien avec leur famille n’est pas toujours honoré.


Petite Bénédicte, nous ne t’oublions pas. Ni tes proches. Et nous nous battons pour toi.

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