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  • Photo du rédacteurCoparentalité Responsable

7 - 8 - 9 décembre - Vers une égalité parentale




3 jours en un non pas parce que nous aurions fait le pont, mais parce que, pendant ces 3 jours, nous avons été sollicités quasi en continu par des parents en difficulté et parce que nous avons assisté, en ligne, à la Conférence Internationale sur la Résidence Alternée. Celle-ci a duré tout le weekend et nous vous en présenterons un compte-rendu tout bientôt.


Régulièrement, le MSCR donne son avis aux parents qui le requièrent, quant au respect de la loi et notamment du Code de procédure pénale, dans la prise en charge de leur situation.


Il est étonnant qu’une association privée en soit réduite à informer les citoyens de leurs droits et à leur indiquer leurs moyens de recours. Etonnant, décevant ou inacceptable ?


Notre présidente est membre du Mouvement de la Condition Paternelle Valais et, en début d’activité du Mouvement Suisse pour la Coparentalité Responsable, ce sont essentiellement des pères qui ont fait appel à nous. Progressivement, nous avons eu de plus en plus de mères qui ont cherché du soutien chez nous, par le biais de conseils et, à l’heure actuelle, nous appuyons les demandes de 4 mamans.


Lorsqu’on est père et qu’on se voit attribuer un droit de visite de 4 jours par mois, la réaction habituelle est la résignation parce que 2 fois 2 weekends par mois est hélas ce qui prévaut en matière de droit de visite, dans un système qui privilégie la garde attribuée quasi systématiquement à la mère.


Lorsqu’on est papa et qu’on est contraint de se rendre dans un point rencontre pour voir ses enfants, ou qu’on ne les voit plus du tout, le peuple soupire. C’est certainement une de ces mères abusives qui a eu gain de cause.


Lorsqu’on est mère et qu’on ne voit plus ses enfants, ou même si on n’en a pas obtenu la garde, tout le monde s’interroge pour savoir ce qu’a bien pu faire de terrible la mère en question pour qu’on lui retire ses enfants.


S’il y a des particularités relatives au sexe dans la manière dont est perçu, et donc vécu, le retrait de garde, il est absolument certain pour nous qu’il n’y a pas de « tare » ou de comportement inadmissible qui serait intrinsèquement le fait d’un sexe plutôt que de l’autre. L’honnêteté et l’intégrité ne sont ni masculines ni féminines, le mensonge et la manipulation ne sont pas commis par des femmes plutôt que par des hommes ou le contraire. On ne s’en sortira pas en s’accusant les uns les autres, à partir de notre sexe. On s’en sortira quand on cessera de genrer les attitudes attendues d’un parent ou d’un autre.


En outre, la solution pour un meilleur avenir ne peut pas être individuelle, mais doit être sociétale.


Ce n’est qu’au moment où les hommes se verront proposer des emplois à temps partiel et qu’il sera absolument naturel qu’une mère travaille que la situation pourra changer. Encore faut-il que les unes et les autres adhèrent à ce nouvel état de fait car, à l’heure actuelle, on se retrouve souvent face à des explications / justifications sur le pourquoi d’un état de fait qu’on contribue à faire perdurer.


Au niveau international, au sein de l’Europe, la Suisse n’est pas vue comme progressiste au niveau de l’égalité des sexes, et c’est peu dire. Lors de formations dans d’autres pays, ce que nous entendons régulièrement, nous concernant, c’est « traditionnaliste », « rétrograde », « peu avancée », bref, une quantité de qualificatifs assez peu flatteurs.


Nous venons d’attribuer un élargissement important du congé paternel aux pères. Il nous semble urgent de continuer à avancer vers une plus grande égalité des sexes dans le monde du travail, de la politique et dans la société en général.

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