Dans quelques heures, comme tant d'autres, ce mardi 14 novembre 2023, nous participerons au Congrès national du Bureau fédéral de l'égalité dont le thème est, cette année, les violences sexualisées.
Dans le sillage de la Convention d'Istanbul, que la Suisse a ratifiée, est né le Guide sur l'examen et l'organisation des relations personnelles des enfants en cas de violence domestique, dont fait partie l'Annexe 11, controversée quoi qu'on en dise, qui annule totalement la notion d'aliénation parentale.
En Occident, on croyait les idéologies du passé révolues, celles qui voulaient décider de ce qui rendrait les êtres humains heureux. Petit à petit, celles-ci ont malheureusement été remplacées par des pressions de groupes d'intérêt ou identitaires, à un point tel qu'aujourd'hui on ne sait plus bien ce qui est vrai et ce qui est faux, au moment où la science même devient pervertie. La difficulté, lorsqu'on occulte certains éléments de la réalité, est qu'alors on ne peut plus s'en saisir afin d'agir sur elle.
Or, quelle est la définition d'un éloignement progressif de la réalité ? Pour le dire avec des mots de tous les jours plutôt qu'en recourant au jargon scientifique : la folie. Lorsque nous laissons l'éthique sur le bord de la route, celle qui consiste à considérer que les faits sont des faits, que ce qui se produit se produit, que ce qu'on constate ne peut être rangé dans un coin de notre esprit, ou pire, annulé, parce que cela nous dérange et remet en cause nos postulats, nous nous enfonçons dans la folie. De manière générale, jusqu'à maintenant, le droit de garde des enfants après un divorce était attribué à la mère, parce que, toujours de manière générale, c'est la mère qui s'occupait d'avantage de l'enfant, des tâches ménagères et de tout ce qui relève du foyer. La femme comme mère et la mère considérée comme gardienne de la notion de famille, une famille amputée de l'un de ses membres au moment d'un divorce, en général le père, selon l'acception actuelle du mot "famille". Et si l'on redéfinissait la famille à partir du point de vue de l'enfant qui, quel que soit le statut conjugal de ses parents, garde toujours une mère et un père, tous deux de sa famille ?
On peut jouer avec les mots et le faire n'est pas sans conséquence. Ainsi, le Guide et son annexe 11, susmentionnés, tendent à affirmer que "menteur", "manipulateur" et "abuseur" n'auraient qu'un seul genre, de même que "protectrice", "intègre" et "victime". Oui, on peut jouer avec les mots et nous trouvons mal les nôtres pour dire combien il est dommageable de prétendre que les comportements pervers de l'être humain seraient tous genrés.
En parlant de manipulation, il en existe une, qu'on s'inflige à soi-même, celle qui consiste à ne prendre de la réalité que ce qui ne questionne pas notre pensée.
Lorsque les échanges humains deviennent clivants, il ne s'agit plus de science, mais de doctrine et de croyance, car les connaissances scientifiques, par le remaniement continu qu'elles subissent, au fur et à mesure de nos découvertes, ne sont toujours que nuancées.
Occulter et effacer des parts de réel appauvrit la réflexion et nous freine lorsque nous sommes à la recherche de ce que tous ici, nous prétendons vouloir permettre : l'accès au bien supérieur de l'enfant, la protection de chacun, en particulier des plus vulnérables. Ceux-ci méritent plus et mieux que les stratégies narratives de groupes d'influence.
Ci-joint, vous découvrirez le positionnement du Mouvement Suisse pour la Coparentalité Responsable en ce qui concerne la notion d'aliénation parentale, ainsi que ce qui a trait à la nécessité impérative de mettre l'enfant à l'abri de tout abus intra-familial, suivant en cela les différents articles de la Convention des droits de l'enfant.
A disposition pour en parler.
Mouvement Suisse pour la Coparentalité Responsable,
Isabelle Vuistiner-Zuber, présidente
Thérapeute, médiatrice, intervenante en hauts conflits familiaux, consultante en parentalité
www.mscr.online
Kommentare