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  • Photo du rédacteurCoparentalité Responsable

Les séparations en haut conflit et l'enfant

La séparation d’un couple, de manière générale, se fait toujours tant soit peu sur un mode conflictuel, plus ou moins intense ou plus ou moins durable.


Les séparations dites en haut conflit sont celles qui, pour des raisons diverses, se passent spécialement mal et s’enlisent. Plus rien ne progresse, si ce n’est le conflit. Ce dont on pensait que c’était un enjeu : les biens matériels et/ou les enfants, quand enfants il y a, devient progressivement un moyen d’atteindre l’autre.


Par rapport aux enfants, ce contexte à haut risque débouche régulièrement sur l’une des deux situations suivantes :


1. Une aliénation parentale : progressivement, au fur et à mesure qu’il entend des reproches être formulés contre l’un de ses parents, l’enfant prend parti. En intense conflit de loyauté, prenant pour vrai un récit accusateur volontairement ou involontairement délirant, il rejette le parent dit aliéné (donc rejeté, mis à l’écart ou, selon une autre acception, rendu fou par la situation).


2. Des mesures de protection : les reproches mutuels formulés par le couple dissous font perdre confiance à l’entourage et aux autorités de protection. Les reproches sont tels que, tant qu’on n’a pas pu vérifier leur véracité, on ne pourrait pas laisser les enfants à la garde de leurs parents sans ordonner de mesure de protection. Celles-ci ont différents degrés et, d’un point de vue éducatif et protectionnel, elles recourent à l’intervention d’un éducateur social à domicile, pour observer et prodiguer des conseils qui semblent devenus nécessaires. Si les parents s’opposent à cette mesure, un placement des enfants sera ordonné. On tentera d’évaluer les compétences parentales à l’aide d’expertises psychologiques, qui représentent un processus long et lourd, pas toujours adéquat, et dont on aurait, la plupart du temps, pu se passer. Ces mesures-là sont également mis en place lorsque le couple parental n’est pas divorcé, lorsque différents signes indiquent un danger potentiel pour les enfants.


Depuis sa fondation, en septembre 2018, le Mouvement Suisse pour la Coparentalité Responsable prétend que, quand on a été soumis à un récit mensonger, qui a des effets très délétères, il ne s’agit pas de fournir une aide psychothérapeutique à la personne manipulée (ici l’enfant), mais de rétablir un récit conforme à la réalité. « Changer de récit pour changer la vie » ® est le mode d’intervention que nous avons mis sur pied et que nous préconisons. Pour cela, il s’agit d’abord de clarifier la réalité tangible. Lorsqu’il y a accusations mentionnant des violences physiques ou sexuelles, la prise en charge passe par un recours obligatoire à ce qui est prévu par le Code de procédure pénal, donc par un interrogatoire judiciaire de l’enfant, par sa mise à l’abri le temps de clarifier les choses.


Hélas, bien souvent, les différents acteurs de la protection de l’enfant, quels qu’il soient, s’arrogent le droit d’évaluer eux-mêmes, selon leur ressenti, leurs impressions, la qualité du lien avec les personnes concernées, si des accusations de violence correspondent à la réalité ou relève d’affabulations. Ce n’est pas pertinent, pas suffisant, ça viole notre droit pénal et le MSCR s’élève depuis le début contre de telles pratiques. Il les a signalées à plusieurs reprises au Département cantonal de la justice et il est même allé jusqu’à les dénoncer pénalement. En dépit des promesses faites, en dépit de la professionnalisation annoncée des APEA, en dépit du positionnement du Valais comme précurseur, au niveau romand, pour l’application du protocole de Cochem, rien n’a changé.


La grande majorité des violences ont lieu dans un contexte familial. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas de violence institutionnelle. Ce qui ne signifie pas non plus que les placements soient anodins pour les enfants. Le placement est un dernier recours et, hormis situation réellement exceptionnelle, le lien avec chacun des deux parents doit être conservé, protégé, parce que c’est un droit humain et parce que le bon développement de l’enfant en dépend.


Les parents qui font face à des mesures de protection sont rarement collaborants, du moins initialement. Raison pour laquelle tout acteur de la protection de l’enfance doit être suffisamment formé, afin d’encadrer adéquatement ces situations. Comme ça n’est pas le cas, régulièrement, on renonce à des mesures plus légères que le placement, parce qu’on n’arrive pas à aboutir à l’adhésion des parents et qu’on ne parvient pas à les exécuter. Ceci signifie que des formations continues pointues sont indispensables, de toute urgence.


Dans ces situations, l’un ou les deux parents sont souvent à blâmer, mais ils pourraient également initialement être davantage compris et soutenus. Il est tout à fait clair, et pas seulement pour le MSCR mais pour tout un collectif de psychiatres américains, que les parents qui voient leurs contacts avec leurs enfants entravés, de manière plus ou moins importante, particulièrement ceux dont les enfants sont placés à fin de protection et alors même qu’aucune maltraitance n’a pu être objectivée, présentent tous les signes qui accompagnent le stress post-traumatique. Ces parents ne peuvent plus se comporter normalement. Attribuer un comportement des parents altéré, dans ce contexte-là, à une pathologie du parent est erroné. S’attendre à ce qu’un parent auquel l’enfant a été retiré puisse se comporter calmement et posément est une attente irréaliste. Ce parent-là, à juste titre, aura en outre l’impression d’être évalué, à chaque rencontre, ce qui intensifiera encore son stress.


Un enfant qui entend quotidiennement de fausses accusations proférées contre l’un de ses parents souffre. Son psychisme est en danger. L’enfant doit de toute urgence être mis à l’abri et le MSCR a constaté que seul un retrait de garde du parent aliénant mettra l’enfant à l’abri. Et non des dispositifs pour le protéger contre un danger qui n’existe pas, puisqu’on se trouve dans un contexte d’accusations délirantes. Instaurer des dispositifs de protection lorsqu’il n’y a pas de danger renforce l’idée – fausse – de danger et a un effet paradoxalement péjorant. Pour le savoir et agir de manière pertinente, là aussi, il faut être suffisamment formé.


Quant aux menaces – de suicide par exemple – proférées par des parents en détresse, elles sont régulièrement considérées hors contexte. Ainsi, décompenser devant des professionnels aboutit souvent à un renforcement des mesures de protection. Comment, dans un tel cadre, la communication pourrait-elle être transparente, confiante, propre à une évolution positive ? Le MSCR s’est doté des outils nécessaires pour pouvoir intervenir comme médiateur, comme conseiller, comme pacificateur, dans ces situations. Les autorités peuvent y faire appel, les intervenants divers ainsi que les parents. Il offre des séances de médiation, sous forme de coopération parentale. Il accompagne, conseille, soutient et peut intervenir dans des modules de formation continue. Il met sur pied des séances de formation / d’information pour parents qui se séparent.


Non subventionnés pour l’instant, nos prestations sont dorénavant payantes, au prix le plus modique possible, nos séances de coopération parentale de 90 minutes étant facturées CHF 150.-



Pour nous contacter, un téléphone, le 027 456 32 62, et une adresse électronique, copresp@neptlus.ch

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